L'été dernier, nous avons eu la surprise de trouver une mante religieuse dans notre jardin. Elle avait trouvé refuge sur notre minuscule désespoir du singe. Elle était immature. Puis un jour elle a disparu. Je craignais qu'un oiseau lui ait fait un sort malgré la protection que lui offrait sa cachette.

Et puis une quinzaine de jour plus tard, elle s'est présenté, avec des ailes, énorme, dans les 15-20 cm, et franchement femelle. Maintenant équipée de ses organes alaires, elle se déplaçait avec audace dans le jardin. Un beau matin, je la trouvai sur les glaïeuls. Le chat l'avait repéré. Courageusement, elle brandissait ses fameuses pattes de faucheuses défiant le minet que je prenais soin de chasser, tout de même. ( minet frustré, caca maison ). C'est cette mante qui a bien sûr donné son nom à ce blog. En octobre, elle a disparu définitivement.

Mais elle nous a offert, après sa vie, son bien le plus précieux sur le crépis du mur.

Je ne voudrais pas être pessimiste, mais l'oothèque ne paraît pas en très bon état. Peut être est-il parasité. Nous le saurons en juin 2011.

L'année démarre fort ! Une belle éclipse, partielle certes, et invisible de chez moi car un magnifique bouclier nuageux a été le garant de la bonne santé de mes rétines. Qu'est ce qu'ils sont gentils les nuages ! Alors tout de même j'ai pu observer un léger assombrissement à 9h du matin, spec-ta-cu-laire, il est vrai qu'un 04 janvier à 9 heures sous les nuages, c'est tout à fait remarquable. Et moi qui avait expliqué à mes enfants ce qu'était une éclipse. Bonjour la crédibilité. Enfin maman n'est pas magicienne, ils le savent.

il est assez facile de conceptualiser la lune passant entre la Terre et le Soleil et de visualiser l'ombre portée de notre satellite s'étalant sur une partie du globe. Par contre, il l'est moins de comprendre que telle partie du globe va voir une éclipse  et d'autre rien. Alors voici une petite vidéo qui explique en musique ( La Moldau de Smetana ) ce phénomène. Et qu'on se le dise au fond des ports, cette magnifique éclipse se produit le jour de la périhélie ( c'est quoi la périhélie M'dame - Vas réviser ton cours là ).

Enfin une journée ensoleillée. Une semaine que nous l'attendions ce soleil. Alors que nombre de mes congénères digèrent sur le canapé devant une serié télé, pour nous, petite balade ornithologie. Deux heures à -2 °C ressenti -6 paraissait-il. Même avec ce magnifique soleil le petit vent du Nord était glaçant.

Tout de même, à peine le premier virage passé, le Pic Vert semblait nous attendre.

Il a sautillé un peu avant de s'envoler vers le chêne le plus proche.

Les parcelles de jardins citadins semblent abritées chacune un rouge-gorge.

Ils ne se cachent pas, ils ne se sauvent pas en râlant comme le merle, mais nous observent du coin de l'oeil et nous suivent de branches en branches.

Cette année les réservoirs d'eau nous rappellent leur importance. Ce trou se remplit de part est d'autre à deux sommets opposés du plan rectangulaire qu'il forme au sol par des énormes buses de sorties. En été il ne reste qu'une petite mare, et des plantes de marais poussent à gogo, j'y observe des araignées à toiles géométriques. Je suis sûre que nous aurions les pieds dans l'eau sans eux.

J'entends un roitelet, un sifflement très aigü, presque inaudible, d'une fréquence pénible. J'ai beau me tordre, je ne le vois pas dans le sous-bois. Néanmoins un grive, qui ressemble à une draine, pose pour moi. Enfin elle me surveille à la cime d'un arbre mort, sous celui qui bien vivant, supporte la boule de gui dont elle se nourrissait. Les grives, nous pouvons en trouver quatre espèces et ce n'est pas toujours facile de les distinguer. La draine est assez grosse, avec de nombreuses tâches noires bien dessinées sur le ventre.  J'aurais eu un reflex celle-là aurait été dans la petite boîte.

Brusquement un éclat de soleil traverse le réservoir dans un sens puis dans l'autre. Une bergeronnette des ruisseaux ? printanière ? La queue est bien longue, mais ces oiseaux-là ne se trouvent normalement pas en hiver à nos latitudes. Le mystère reste entier, à moins que je me décide à retourner à l'affût dans la semaine. La météo prévoit du beau temps.

La succession de pluie, neige, gel et dégel a fait travailler les sous-sol. Nous avons la surprise de pouvoir observer un effondrement. Pendant une minute, j'ai eu envie d'appeler cet article le trou du cul de la terre, mais bon non ça ne le faisait pas. J'imagine déjà les recherches dans les moteurs de recherche. Terre et trou du cul. N'empêche que ça glisse.

Enfin les pelouses où nous avions trouvé les paxilles cet été sont gorgées d'eau.

Comme vous avez pu le voir à la télé ou l'entendre à la radio, voir même le constater,

 il a beaucoup neigé sur la France. Une de ces neiges qui tient la route, dans tous les sens du terme.

Il neige bien sûr sur Paris. HAAAAAAAAAAAAAAANNN ! C'est normaaaaaaaaaal. Rien d'exceptionnel à cette latitude, ce qui l'est, c'est que nous en soyons toujours surpris soit avec l'emerveillement de l'enfance ( tant mieux ), soit avec le grognement du grincheux ( dommage ). Après que les routes ( et les trottoirs ) ne soient pas nettoyées et que certaines personnalités politiques agressent Météo France.. que dire .. Et bien je rebondirais que le fait qu'il ne s'agit pas d'un blog politique. ( admirez la pirouette ! ).

Une chose est sûre : les agriculteurs ne ramassent pas la neige dans leur champs pour le plus grand bonheur des bousiers d'hiver.

Trace de toiiiiiiiiii.

Alors ce serait plutôt traces de doigts. Non mais sans blague dès que j'observe une empreinte , j'ai ce titre d' Alain Chamfort dans la tête. Je n'y peux rien. C'est plus fort que moi.

Sortie sur les bords de la Loire sous la neige, donc. Nous avons été gâtés.

Empreintes de blaireaux, de renards, de sangliers, preuves de castor, et d'oiseaux.

	Tout d'abord le blaireau qui se reconnaît très facilement (si, si ) grâce à ses cinq coussins en arc de cercle qui rappellent un smiley ( il paraitraît qu'il faudrait que j'écrivisse "binette", diantre ) chevelu genre dreadlocks.( et bien nous savions tous que le blaireau est cool ).
	Empreintes de renard, pas impeccable, si j'ai l'occasion se présente, j'en mettrai une plus belle. Les deux pelotes supérieures doivent laisser passer une ligne horizontale en dessous d'elles-mêmes sans toucher les deux autres en dessous. Si ce n'est pas le cas, nous avons affaire à un chien.
	Alors le sanglier, trooooop facile. Il est possible de le confondre néanmoins avec le chevreuil mais en fait celui-là qui nous intéressent laisse des marques de doigts qui sont situés légérement au desssus des ongles. Sur la photo deux trous en V apparaissent vers la droite de la photo.
	Et bien là je n'ai pas mis de règles ou de stylo enfin n'importe quoi qui aurait pu servir d'échelle car l'empreinte est très grande, il s'agit peut être d'un héron.
	preuves de bousiers d'hiver !

Ayez des pubs sont apparues sur mon blog. Il faut dire que cela fait maintenant un bail que je ne suis pas passée. C'est la punition. Bon je vais essayer de faire un article par semaine. Ce n'est pas la mort du petit cheval non plus. Juste de la chute de l'aspirateur, la fin d'un mythe.

Cette année a été exceptionnelle pour les champignons. Une telle abondance est rarissime.

Les turgescences ont envahi les forêts et nos assiettes. Les basidiomycètes, les champignons supérieurs, ont été obsédés de reproduction. ( les autres aussi d'ailleurs ).

Et vas y que je sporule, sporulons, sporulez... Je n'avais jamais vu une telle abondance. Partouze en forêt dans les prairies, les pelouses, champs de coprins chevelus et de Paxille enroulés . Dans le jardin ( avec un J comme Andrej hahaha ) de mon voisin ont poussé de magnifiques coulemelles. Les enfants n'en pouvaient plus de cueillir des vesses de loup mûres pour s'amuser  à disséminer les spores en appuyant dessus, surtout en se les collant dans la figure ( plus drôle bien sûr ).

Alors oui, je vais aux champignons avec les enfants. Et ils adorent. C'est sûr il ne faut pas espèrer en même temps pouvoir observer des oiseaux car tout ce qui peut se déplacer est parti à l'autre bout des bois, n'en doutez pas.

MAIS ! ca fait une super sortie. Déjà les enfants ont une meilleure vue que les adultes, je souçonne qu'ils distinguent mieux les contrastes et en plus ils ont les yeux plus près du sol que nous. Le hic, ce que non contents d'avoir fait fuir la faune du coin, ils demandent toutes les deux secondes, c'est quoi ça, c'est quoi ce champignon ? Ils se mangent ? Ils se mangent crus ? enfin bref, nous n'avançons pas. Comme je me suis trouvée  moulte fois fort dépourvue et que la bise fût venue, j'ai décidé d'acheter le Courtecuisse et Duhem, une vraie mine d'or en matière de mycologie. Et je deviens incollable ( alors attention il faut passer quelques heures dessus, vous savez maintenant pourquoi je n'ai pas publié pendant plus de 45 jours, limite à partir de laquelle le blog a été envahi de pub mais c'est la règle du jeu ). 

Nous ne sommes jamais rentrés bredouilles même les jours de gel quand l'hiver pousse l'automne dehors.

L'autre hic, ca en fait trois, un tryptique de hic en somme,l'autre hic donc, c'est qu'ils veulent manger les champignons, une fois rentrer à la maison. Alors autant qu'il s'agisse de Bolets et autre Cèpes, de trompette de la mort et autres chanterelles, de coprins chevelus, je ne me résouds pas à leur proposer des "Lepista nuda" ( pied-bleu ) ou des Entolomes livides après avoir péter l'écran de l'ordinateur portable Clytocibe nébuleux qui produisent des molécules que ne peut supporter le métabolisme de certaines personnes et je le crains celui immatûre des enfants. Voilà alors si un pharmacologue mycologue et pédiatre passe dans le coin et peut m'en dire plus, j'en serais ravie.

Quelques photos  s'imposent.

Psathyrella candolleanum